lundi 2 février 2015

31 janvier 2015 - Fushimi Inari et Nijo-jo

Puisque c'était notre dernière journée à Kyoto et qu'on devait vider la chambre d'hôtel avant 11h, on a décidé de se lever tôt et d'aller visiter le grand sanctuaire de Fushimi Inari. On a déjeuné à l'hôtel avec le repas standard qu'ils nous proposaient et voici ce qu'on a obtenu:


Quand même assez différent du repas occidental normal, même si l'intention était clairement de faire un peu occidental avec les toasts. Le pain était étonnamment semi-croustillant et moelleux en même temps, en fait ça faisait penser à un croissant sous forme de pain. J'imagine qu'ils achètent leur pain à la petite boulangerie locale, qui est juste en face.

Ensuite, on est allés au sanctuaire de Fushimi Inari, qui était juste en face de la station de train Inari, où on était arrivés à l'origine. On n'y était pas retournés depuis parce qu'il y avait une station de train plus proche de l'hôtel qui nous menait plus rapidement aux stations qu'on voulait. Bref, on y retourne!


En fait, c'était pas mal plein de monde, beaucoup des japonais. Il faut dire que les japonais sont très friands du tourisme domestique, donc si ils habitent à Tokyo, ça se peut qu'ils visitent Kyoto ou Hokkaido pour le fun. Fushimi Inari étant assez célèbre pour l'ampleur du sanctuaire et pour le fait d'être un site important tout court, c'était pas tant surprenant qu'il y ait tant de monde. Et il faut dire que c'est plutôt impressionnant.




Le sanctuaire est fait en l'honneur d'Inari, la divinité (ou divinités, ouin c'est comme bizarre là, allez sur Wikipedia pour des détails) du riz et des marchands, qui a plein de serviteurs ou messagers qui sont des kitsune, qui sont... pour faire simple on va dire des renards magiques. Alors il y a évidemment une multitude de statues de renards partout.


Et quand je dis partout, je veux dire une trail de 4 kilomètres parsemée de centaines de petits sanctuaires et de milliers de torii, ces portails rouges-oranges.


Ah! C'est le fun! Un torii!


Euh, ouais ça en fait pas mal...


...OK, c'est beau, on a compris.




AAAAAAAAAH ÇA FINIT PU!


En fait, regardez cette carte, et vous allez avoir une idée de ce qu'il y a.

Éventuellement, on est repartis de là pour aller dans les rues avoisinantes, et les japonais étant aussi opportunistes que tout le monde, ils ont installé toute une floppée de magasins, restaurants et stands de nourriture. On s'est donc gâtés dans la nourriture de rue avec des brochettes de poulet, des boules de pâte de riz et des okonomiyaki qui sont comme... on va dire des crêpes avec du chou, de la viande pis pas mal n'importe quel légume que tu veux, avec de la sauce et de la mayonnaise.




Cette dernière goûtait et filait vraiment très "comfort food", à un point que je peux la comparer sans exagérer à une bonne poutine bien réconfortante. 

Ensuite, prochaine étape, le château de Nijo. L'histoire du Japon étant longue et compliquée, on va simplifier en disant que le château de Nijo à Kyoto est un château qui a été construit par le shogun, le gouverneur militaire du Japon durant la période du shogunat, et qui est pas mal beaucoup vieux.

Dans le train pour s'y rendre, on s'asseoit à côté d'un vieux monsieur japonais qui commence à nous parler en anglais. Des trucs comme "Oh, vous appréciez le Japon? Vous venez d'où? Vous êtes là pour combien de temps?"... mais le monsieur a vraiment beaucoup de jasette et connaît plein de choses. Il nous parle de comment il a voyagé dans le passé, et de l'histoire du Canada, et nous pose des questions sur le christiannisme et entre autres la différence entre les catholiques et les protestants (eh boy). Il me fait aussi lire des trucs qu'il a écrit en anglais pour que je les corrige à savoir si c'était correct, manifestement il prend des cours d'anglais j'imagine. Un bien sympathique vieux monsieur, avec qui on finit par jaser assis sur le quai de notre station de destination longtemps après être arrivés.

Pour se rendre au château, il a aussi fallu qu'on prenne le métro, et on s'est rendu compte que comme d'habitude, les japonais one des idées assez géniales.


Des portes devant les portes de métro!? Et je dois spécifier que quand le métro s'arrête à la station, les portes du métro et celles de la station sont alignées à un cheveu près. C'est à se demander pourquoi on peut pas avoir des belles affaires de même (à part le vandalisme, la corruption, la partisanerie, les promesses électorales... bon, finalement faites comme si j'avais rien dit).

Bref, on arrive au château de Nijo et voici ce qu'on voit:


Bon, calmez-vous les nerfs, parce que ça c'est même pas le château. Si on regarde les pubs pour le château, c'est ce genre d'image qu'on voit, mais je vous assure que c'est même pas le château. C'est juste une pitoyable tourelle qui est sur le mur qui entoure le château après les douves. Ouin.




On ne pouvait prendre aucune photo à l'intérieur, mais on a pu le visiter. Il faut se promener en sandales (pas question d'utiliser nos souliers dégueu) dans un édifice médiéval avec des murs littéralement en papier alors que c'est l'hiver (japonais) dehors. Sauf que chaque pièce, bien que non meublée, est majestueuse parce que les murs sont pleins de murales dépictant des arbres et des paons, ou des faucons, ou des grues blanches, ou des tigres. 

Bref, ça ferait un ben beau chalet d'été.



Les différents bâtiments qui constituent le château sont entourés par des somptueux jardins, qui doivent être encore plus cools quand c'est l'été ou le printemps. Parce que tsé, quand t'es le gouverneur ultime du Japon, tu peux quand même pas habiter dans un château cheap sans aménagement paysager.

Ce qui est drôle, c'est que plusieurs shogun n'ont jamais mis les pieds dans ce château-là, même si c'était l'équivalent de l'époque de la Maison Blanche. Certains parce que c'était trop cher d'y voyager, d'autres parce qu'ils avaient trop de problèmes à régler ailleurs, et d'autres juste parce que... ça leur tentait pas particulièrement. Eh ben.

On est repassés à l'hôtel pour reprendre nos bagages, puisque c'est notre dernière journée à Kyoto, et dire adieu à l'étrange créature qui, somme toute, a été notre gardien et compagnon au Urban Hotel Kyoto.

On a fait un peu plus d'une heure de train pour se rendre à Nara, où on restera pour 4 nuitées à la Guesthouse Naramachi. Et fort fatigués de cette journée mouvementées, nous nous reposâmes immédiatement.


À la prochaine!

Aucun commentaire:

Publier un commentaire