jeudi 5 février 2015

3 février 2015 - Setsubun et Kasuga-Taisha

On est le 3 février, ce qui signifie qu'on est le Setsubun, le jour juste avant le début du printemps au Japon. Pour l'occasion, il y a souvent des cérémonies et fêtes un peu partout; dans le cas de Nara, le Kasuga-Taisha, un grand sanctuaire près de la forêt, allume ses lanternes et reçoit tout plein de monde, et le Kofukuji fait une petite cérémonie où on lance des fèves de soya rôties pour éloigner les démons (c'est pas des blagues).

Cependant, ça se passe le soir. Durant la journée, on avait planifié d'aller voir les restes du palais de Heijo, qui était le palais pendant que Nara était la capitale (entre 710 et 794). Mais on a tardé pas mal à partir, et finalement on a été attiré par des charmantes rues commerçantes couvertes d'un petit toit, dont un petit magasin de kimonos. S'étant dit que ce serait moche d'aller au Japon sans s'en acheter, on est ressortis avec un assez gros sac (même plié, ça prend de la place ces bêtes-là...)

(Photo prise sur flickr parce que j'en ai pas pris)

Finalement, on a seulement eu le temps d'aller au Nara National Museum. Le musée était gratuit en l'honneur du Setsubun, alors on s'est fait un plaisir d'aller y voir les expositions. Pas le droit de prendre de photos, mais il y avait une exposition sur le papier et des lettres datant de jusqu'au 13ième siècle, et des oeuvres d'art bouddhiste qui y sont conservées. C'est bien qu'on ait eu le temps d'y aller, parce que l'exposition était superbe.

En chemin, Josiane a voulu nourrir les cerfs. C'est qu'il y a beaucoup de stands vendant des "Shika Senbei", en français des biscuits de cerfs. Au moment de les nourrir, ceux-ci se sont immédiatement attroupés autour de Josiane et se sont frottés la tête contre elle pour qu'elle leur en donne, mais de manière un peu agressive, genre "hey, toi, pourquoi tu m'as pas donné tous tes biscuits!?"


Je suis passé au sento alors que Josiane est restée pour dessiner les cerfs. Quelques conversations avec mes nouveaux amis de bains, qui sont partis pas trop longtemps après que j'arrive, puis je suis reparti. Notre hôte m'a mentionné une ligne d'autobus, qui me mènerait en 10 minutes à l'endroit du rendez-vous, que j'aurais normalement pris 30 minutes à marcher. On n'avait pas pris d'autobus à date de peur de se perdre, mais je me suis dit que c'était un bon gain de temps.

Terrible erreur. Je savais que je devais débarquer après 5 arrêts, et je connaissais le nom de l'arrêt, mais rendu au 5e, l'arrêt nommé n'était pas le bon. Mystifié, je suis débarqué pour ne pas m'embourber dans les profondeurs labyrinthiques de Nara plus que je ne l'avais déjà fait. Au moins, j'avais ce bon vieux Google Maps pour me diriger! Je pitonne plus vite que l'éclair... pour me faire dire que je suis présentement à Tokyo. Plus spécifiquement n'importe où dans un rayon de 50 km à Tokyo.

Intriguant! J'ai donc essayé de retrouver mon chemin, en me demandant à quel moment l'autobus est passé dans un téléporteur tout en trouvant que les rues de Tokyo sont étrangement plutôt rurales, et le temps que Google Maps retrouve sa santé mentale, je m'étais encore plus éloigné de ma destination. Bref, tout ça pour dire, au moment où je suis arrivé à Kofukuji, les prêtres venaient de finir de lancer leurs fèves et les démons avaient semble-t-il été éloignés pour la prochaine année. Bouh.

Qu'à cela ne tienne, on est allés au sanctuaire shinto de Kasuga-Taisha, où les lanternes étaient allumées, chose qui n'arrive que deux fois par an, là et au mois d'août. Évidemment, la chose étant de nuit, les lanternes étant des sources de lumière et la photographie étant ce qu'elle est, prendre des photos a été difficile, mais certaines d'entre elles sont pas mal ressorties.




Une chose qu'on peut remarquer, c'est que les grands sanctuaires japonais semblent être construits avec un thème en tête, thème qu'ils se font un plaisir immence de pousser au maximum jusqu'à en abuser carrément.





Oups! Cette dernière, c'est pas des lanternes, mais bien un des nombreux groupes de cerfs qu'on a croisé se reposant dans des parcs en chemin vers la guesthouse. Faut bien qu'ils aillent quelque part la nuit, ces chers cerfs!

Bonne nuit!

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