vendredi 30 janvier 2015

29 janvier 2015 - Arashiyama et Pontocho

On a commencé la journée en se demandant quoi faire: aller au Toei Kyoto Studio Park où sont filmés des period dramas et où des acteurs costumés font des scènes une fois de temps en temps, ou alors aller à Arashiyama voir des sanctuaires, des temples et une réserve faunique de petits singes.

Mais à bien y penser, les petits singes gagnent haut la main.



C'est comme ça que après un bon trajet de train, on s'est retrouvés à Arashiyama, sur le bord de la rivière Katsura. Il y avait un grand pont qu'on voulait y voir, et plusieurs temples, mais surtout les singes.



Après avoir payé le prix d'entrée de 600 yen par personne, on s'est rendus compte qu'il ne suffisait pas de se rendre au kiosque à l'entrée pour voir les singes. Il faut en fait gravir des sentiers à pic pendant 20-30 minutes, au milieu d'un genre de forêt superbe.


Après un certain temps d'ascension durant lequel les pieds de Josiane ont souffert le martyr, on s'est rendus compte qu'on avait quand même une belle vue de la ville de Kyoto. Mais le pire, c'est que c'était environ à la moitié du trajet! Bref, la marche était vivifiante, et c'était bien de se retrouver dans la nature, aussi pleine de sentiers soit-elle.


Après un moment, on aperçoit la cabane désignée comme "rest area". Sur le chemin, on aperçoit un ou deux singes, qui nous regarde avec un mélange de nonchalance et de vedgitude. Clairement, on n'est pas les premiers humains à passer par là, et en fait on s'aperçoit aussi qu'on est entouré de touristes étrangers, qui montent eux aussi la pente. Mais bon, les singes sont toujours aussi mignons alors on continue.




On atteint la cabane, qui est entourée de petits singes en train de faire toutes sortes de choses de petits singes. En y entrant, on apprend qu'on peut même nourrir les bestioles, de fruits ou d'arachides. Évidemment, on achète un petit sac de fruits et on approche du grillage, et voici ce qu'on voit:




Ces satanés macaques savent ce qui les attend! C'était assez comique, parce que les gros singes intimidaient les petits pour avoir la bouffe, en leur criant après et en gesticulant. Mais si tu offres un morceau à un gros singe et un à un petit singe, il n'y a pas de problème. On pouvait évidemment sortir dehors et aller les observer, mais il ne fallait pas les regarder directement dans les yeux pendant trop longtemps. Ça reste assez spécial de se promener et ya des singes qui nonchalamment se cherchent des poux ou décident de commencer une carrière comme top model.





Ah, derrière le nouveau mannequin de taille -2 (enfin!) recruté par les agences, il y a cette fameuse vue de la ville de Kyoto! C'est pas faux que le parc de singes est quand même assez haut, mais de là à voir qu'on surplombe la ville... J'ai pas pu résister à prendre des photos du paysage.


Après cette belle activité de plein-air, on est redescendus et on a fini par atteindre juste au nord de la rivière, là où il y a des temples. Mais, on était au sud de la rivière! Comment on a fait pour se rendre au nord? La réponse:


Il s'agit du Togetsukyo, le "pont qui traverse la lune", notable pour sa vue et pour les belles couleurs qu'on peut y voir l'automne. Notez la présence de Josiane sur la photo qui regarde l'horizon d'un air rêveur. C'est dire à quel point le pont était romantique.


Après un peu de promenade, en chemin vers les sanctuaires, on s'est arrêtés dans un restaurant à spécialité de tofu pour prendre un bon diner tard. On s'est pris des ensembles de plats à base de tofu, dont entre autres la "peau de tofu", qui est un genre de substrat de production du tofu. Kyoto est réputée pour le fait d'apprêter ladite affaire qui semble un peu dégueu et qui, dans le fond, est juste du tofu encore plus mou.



Les rues d'Arashiyama sont très commerciales et touristiques, et on a fait du magasinage, ce qui semble être devenu un classique. Mais après cette pulsion capitaliste, on a fini par se retrouver dans un boisé de bambou, qui est aussi reconnu pour sa beauté dans la région. Et c'est vrai que c'est quand même impressionnant!


Et pas trop loin de ce boisé, on pouvait aussi retrouver des sanctuaires et temples. Ici, une photo du temple dans lequel les filles d'empereur venaient vivre pendant trois ans pour se faire purifier. J'imagine que dans le temps, ils avaient pas inventé les purges désintox au chou frisé.



Après tout ça, on a fini par s'en retourner vers la station de train, et on a vu le même quartier illuminé le soir. C'était aussi très beau, alors je vous spam d'une autre photo.


Mais là, faut se rappeler que le soleil se couche pas mal vers 17h, et que les attractions touristiques de Kyoto semblent être pas mal toutes à énergie solaire parce que elles aussi ferment vers 17h. On s'est donc rendus dans un quartier qui devrait être encore actif, où il y aurait des bars et des restaurants. On s'est retrouvés par inadvertance à passer par la ruelle de Pontocho, reconnue pour ses édifices anciens et sa panoplie de restaurants et bars.


On a donc décidé de tester le nightlife en se rendant à l'Ikedaya, qui était dans l'ancien temps une auberge utilisée par le Shinsengumi (et par "utilisée", je veux dire "a été le théâtre d'un assassinat politique massif et massacre sanglant exécuté par le Shinsengumi") et qui est maintenant rendu un izakaya, c'est-à-dire un pub japonais.


Bon, disons que juste à côté d'un Family Mart, l'ambiance est pas vraiment à son paroxysme, mais ça reste le successeur spirituel de l'auberge de jadis. Les employés portent tous des haori bleus avec des triangles blancs au bord des manches, qui est pas mal l'uniforme du Shinsengumi, et il y a même des cocktails à thème de membres célèbres du groupe.


Voir ci-haut la face de Josiane qui est ben contente d'être là. On a donc testé subséquemment Soji Okita et Toshizo Hijikata, puis ensuite Keisuke Yamanami et Hajime Saito. Plus une floppée de trucs délicieux.


(Soji Okita en rouge pâle et Toshizo Hijikata en bleu)

 
(Hajime Saito en rouge foncé et Keisuke Yamanami en vert)



Le gâteau au fromage fait à froid était carrément décadent, mais tout était bon, vraiment, quoiqu'un peu coûteux. Après cette débandade, ça faisait une grosse journée, alors on a fini par revenir à l'hôtel.

Mais quelqu'un nous attendait.


Bonne nuit!

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. C'est manifestement le gardien des journaux qui nous surveillait de ses yeux terrifiant pour ne pas qu'on en vole!
      Ou en tout cas, c'est ce qui me semble le plus logique.

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